Rafif Ziadah, porte-parole de BDS, motive cette requête en mettant les Stones face à des déclarations antérieures. À l'époque de l'apartheid, ils avaient condamné la politique de ségrégation en Afrique du Sud. Pour le Palestinien, la situation dans l'État hébreu est tout autant critiquable. «Nous exhortons les Rolling Stones à ne pas jouer dans l'Israël de l'apartheid et à ne pas fermer les yeux sur (ses) violations du droit international et des droits de l'homme contre le peuple palestinien», a déclaré la porte-parole. Cet appel au boycott va de paire avec une campagne palestinienne incitant les entreprises et les gouvernements étrangers à ne pas traiter avec les sociétés israéliennes ayant des liens avec les colonies juives dans les territoires occupés.
49 millions d'euros pour un concert
Plus tôt, les médias israéliens se réjouissaient de la visite «historique et significative» des Anglais. «C'est officiel! Les Rolling Stones viennent à Tel-Aviv», se félicitait Haaretz. Un événement qui est le fruit de «longues négociations», menées par Shuki Weiss, qui tente de faire venir le groupe depuis 1988. «De nos jours, quand on entend des appels au boycott de partout dans le monde, ce n'est pas gagné qu'un groupe de cette envergure vienne en Israël», déclarait-il au Jerusalem Post. L'organisateur a garanti aux camarades de Mick Jagger l'équivalent de 4,9 millions d'euros pour un soir de concert.
En pleine tourmente suite au décès de L'Wren Scott, la compagne de Mick Jagger, et ayant déjà dû reporter les dates de la tournée australienne et néo-zélandaise, les rock-stars se retrouvent une nouvelle fois sous pression. Doivent-ils contenter leurs fans israéliens, qui les attendent déjà avec impatience, ou doivent-ils garder une cohérence avec des principes exprimés par le passé?